AVERTISSEMENT : ce qui suit contient des spoilers pour Enfants de la mer , maintenant en streaming sur Netflix.
Enfants de la mer est un film difficile à comprendre. Réalisé par Ayumu Watanabe et adapté du manga en cinq volumes de Daisuke Igarashi, le film est diffusé aux États-Unis sur Netflix, ce qui signifie qu'un nouveau public a la possibilité d'être intrigué, ébloui et finalement embobiné par les singeries psychédéliques de Watanabe. De loin, la partie la plus déroutante du film est le point culminant, dans lequel Ruka (le protagoniste) est absorbé dans un maelström de la vie marine intergalactique et crache l'autre extrémité avec le changement de perspective d'une vie. En tant que spectacle visuel, c'est exceptionnel. En tant que récit, c'est presque incompréhensible.
Ce n'est pas le type de film qui peut être déballé avec facilité ou objectivité, mais voici une explication qui, espérons-le, rendra les quarante dernières minutes un peu plus faciles à traiter.
Enfants de la mer : un résumé thématique
Avant d'entrer dans ce qui se passe réellement, il est utile de considérer les concepts de base du film. Souvent vocalisé par Anglade, Enfants de la mer s'intéresse à une sorte de relation microcosme-macrocosme. Essentiellement, l'idée est que la partie (le microcosme) reflète le tout (le macrocosme). Il s'agit d'un modèle ésotérique pour explorer la place de l'humain dans le cosmos. Il découle de l'idée qu'une personne ne fait pas seulement partie de l'univers, mais de l'univers lui-même.
Il est facile de voir comment cette idée invite le genre d'expérience transcendante et libre véhiculée par le point culminant du film. En effet, dans ce que révèle Watanabe a été indirectement inspiré par Stanley Kubrick 2001 : Un Odyssée de l'espace , le 'festival' de Enfants de la mer déferle sur le spectateur comme une grande vague d'étrangeté existentielle. C'est une expérience dissociante, saturée de dialogues abstraits et de visuels kaléidoscopiques. Il n'y a pas de honte à se sentir désorienté, qu'on le veuille ou non, c'est ce que Watanabe vise.
Expliquer le festival
Le festival rassemble tout et le fait renaître ; Considérez-le comme un Big Bang aqueux. C'est trop grand et sublime pour que quelqu'un puisse bien comprendre, mais cela semble être une sorte de célébration de l'être. Au centre de l'événement se trouvent Umi et Sora, qui sont de mystérieux missionnaires spectraux et marins. Ils ne comprennent pas pleinement leur rôle, passant la majeure partie du film à être entraînés par le courant du destin.
Alors que Sora perd sa forme physique, il choisit un humain pour être «l'invité», qui emmène la météorite (considérez cela comme une graine) dans le ventre d'une baleine à bosse. Umi (considérez-le comme l'œuf) prend la météorite de l'invité et 'fertilise' l'univers. Ruka est l'invité. Sora lui confie ce rôle en nourrissant Ruka de la météorite, et cela la plonge dans le trip acide d'une vie.
D'accord, mais que se passe-t-il réellement ?
C'est là que tout devient étrange et à interpréter , il n'y a donc pas d'explication unique pour ce qui se passe. Ruka est avalée par une baleine. Elle fait l'expérience d'un flot de souvenirs et de symbolisme galactique et rencontre la silhouette ténébreuse de Sora. Avec le spectateur, elle a le choix : fermer les yeux et accepter que son travail est fait, ou se mettre au défi de déchiffrer la folie à venir. Ruka embrasse le festival, faisant l'expérience de la mort de l'ego alors qu'elle remarque : « Suis-je l'univers ? » Rappel à cette affaire de microcosme-macrocosme : oui, elle l'est.
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Surgissant de nulle part, Umi prend la météorite de Ruka, qui essaie de l'empêcher de l'avaler. Elle subit un flot de le sien souvenirs, Umi se réduit à un enfant et Ruka insère la météorite dans sa bouche. La combinaison de la météorite (la graine) avec Umi (l'œuf) conclut le festival - la renaissance complète. Quand tout est dit et fait, Ruka se réveille dans l'océan, et Umi et Sora perdent leur forme physique. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est l'histoire du passage à l'âge adulte de Ruka. Même si elle ne comprend pas tout, elle grandit en tant que personne.
Il est peu probable que Ruka reverra Umi et Sora. Cependant, elle comprend qu'ils sont connectés par le monde qui l'entoure, c'est pourquoi elle ressent leur présence alors qu'elle se tient sur la plage dans la scène après le générique. Suite à cette idée, il pourrait être plus facile de penser à Umi et Sora comme la mer et le ciel eux-mêmes, comme leurs noms le traduisent. Ils sont toujours là avec Ruka (qui, encore une fois, se traduit par terre), même s'ils n'ont pas de corps humain. Après tout, tout dans le film fait partie d'un grand récit interconnecté. Les choses sont différentes, et pourtant elles sont exactement les mêmes. Comme le dit Carl Sagan, les gens sont des « trucs de stars ». Humain, animal, mer, ciel, étoiles, ils ne font qu'un.
Enfants de la mer est beaucoup à prendre. Aimez ou détestez la fin, Watanabe y met tout, s'assurant que les événements culminants sont riches en symbolisme pour quiconque est assez fou pour le chercher, et nage avec suffisamment de visuels magnifiques pour apaiser ceux qui viennent de le conduire. Le film a coupé un peu du manga, donc ceux qui veulent un film moins décousu et plus lent Enfants de la mer le trouvera dans le matériel source.
