Pour la première fois depuis la fin de sa série de 100 numéros de 1995 à 2003, Azraël , l'ange vengeur et ancien Homme chauve-souris remplaçant, a sa propre série de bandes dessinées. Épée d'Azrae l #1 met l'accent sur ce personnage complexe et ses luttes internes pour surmonter les ténèbres à l'intérieur. Jean-Paul Valley a déjà repris le flambeau de Batman lorsque le méchant Bane a brisé le dos de Bruce Wayne. Lavé le cerveau pour devenir un assassin par un culte religieux connu sous le nom d'Ordre de Saint-Dumas, Jean-Paul Valley a lutté pour être à la hauteur de l'héritage de Batman tout en luttant contre la brutalité et l'instinct de tueur pour lesquels l'ordre l'avait conditionné. Après le retour de Bruce Wayne, Jean-Paul a été dépouillé du titre de Batman et a eu du mal à trouver sa propre voie dans le monde. Suite à son décès et au redémarrage de la continuité du Nouveau 52, Jean-Paul a disparu pendant plusieurs années. Suite à son récent retour dans la Batfamily et une histoire phare dans la série d'anthologies Batman légendes urbaines , Jean-Paul Valley est de retour, combattant ses démons intérieurs et ses malfaiteurs. L'équipe créative de Légendes urbaines , l'écrivain Dan Watters et l'artiste Nikola Čižmešija, reviennent pour cette nouvelle série aux côtés de la coloriste Marissa Louise et du lettreur Hassan Otsmane-Elhaou.
Suivant le événements d'Arkham City: L'Ordre du Monde, Jean-Paul Valley est en retraite dans un monastère isolé pour se repentir de ses péchés capitaux et faire taire la voix intérieure du tueur en lui. Lavage de cerveau par l'Ordre de Saint-Dumas avec des instincts de tueur et des capacités de combat mortelles, Jean-Paul lutte contre ses instincts mortels. Il cherche une vie tranquille pour renouer avec la foi en dehors des voies extrémistes de l'ordre. Mais lorsqu'une femme mystérieuse arrive au monastère à la recherche d'Azraël, Jean-Paul doit affronter ses démons de front. alors que l'héritage de son passé le rattrape.

Watters présente Jean-Paul Valley comme un homme troublé, tourmenté par une voix intérieure littérale qui lui chuchote de tuer ceux qu'il juge être des profanateurs et des pécheurs. Cette voix d'Azrael, encore plus violente et extrême que jamais, est motivée par un fanatisme ouvertement religieux. Bien qu'il ne soit pas particulièrement proche d'une secte chrétienne établie, catholique ou protestante, il peint un message opportun sur les dangers de l'extrémisme religieux et sur la façon dont les gens peuvent utiliser leurs croyances religieuses comme excuse pour la cruauté. La méchanceté d'Azrael contraste avec les tentatives de Jean-Paul de renouer avec une forme plus pacifique de catholicisme dans un monastère isolé. En sombrant dans l'ascèse, il croit pouvoir calmer des pulsions qu'il trouve si honteuses. Watters prépare le terrain pour une lutte émotionnelle réfléchie.
Le style manga granuleux et abstrait de Nikola Čižmešija est un excellent complément à l'agitation intérieure du protagoniste. Bien qu'assez nouveau dans la bande dessinée, sa narration cinétique imprègne la page de vie, en particulier pendant les scènes de combat du numéro. L'art est parfois un peu rugueux sur les bords, les figures minimalistes s'enfonçant parfois dans les arrière-plans détaillés, mais ces arguties mineures ne nuisent guère au ton général du numéro. L'art brille vraiment pendant l'action, où les personnages s'étirent et se déforment pour souligner le rythme rapide du mouvement et l'impact des attaques. Un point culminant du numéro est la descente de Jean-Paul dans sa propre psyché, représentée dans des vitraux évocateurs. Azrael, le personnage d'ange vengeur au plus profond de lui, est représenté comme un ange inhumain et bibliquement précis dans une superbe double page.

Les choix de lettrage de Hassan Otsmane-Elhaou mettent l'accent sur le symbolisme religieux et les thèmes parsemés tout au long de l'histoire, avec la narration de Jean-Paul rendue en caractères manuscrits comme si elle était griffonnée sur un rouleau moisi. Les deux voix à l'intérieur de Jean-Paul se distinguent clairement, avec l'identité d'Azrael représentée dans des blocs et des ballons noirs déformés. Alors qu'il se bat avec son moi intérieur, les deux voix se chevauchent visuellement, amplifiant la lutte à l'intérieur. Marissa Louise fait un excellent travail en complétant le style minimaliste de Čižmešija, en utilisant une palette limitée de bleus et de rouges contrastés sans trop rendre ou compliquer les figures. Il donne au package complet un style anime élégant.
Épée d'Azraël # 1 est un retour convaincant sur le devant de la scène pour Jean-Paul Valley et son alter ego tordu. Plonger dans la lutte intérieure entre la moralité et la violence est un crochet fort qui donne à la série une saveur unique parmi le reste de la Homme chauve-souris titres. Avec un style visuel élégant et élégant, ce premier numéro plaide en faveur d'Azrael en tant qu'homme de premier plan.